Quote by Andrew Joron in Flowing Uphill
"I think there is an obvious and not at all unlikely similarity between language and water: water is like language, language is like water. Both are seemingly transparent, ubiquitous, and necessary to sustain our life.
And of course the underlying meaning of water is that it is very nearly meaningless: tasteless, odorless, shapeless, its properties are very hard to nail down. Very like the shapelessness, the actual meaningless of language considered as a whole. For the sum total of all possible statements in language is not one big meaningful statement, but a meaningless multiplicity of statements. So, in considering what water really is, what language really is, we are suddenly closer than we might wish to the primeval chaos.
The Deluge drawings attempt to do the impossible, to capture and convey all of the effects of nonlinear motion by means of line drawings—that is, to represent that which is inherently fleeting by that which is inherently fixed. Leonardo’s Deluge drawings come close to abstract expressionism in their violent registration of water in a state of crisis.
And like the visual arts, poetic language also has undergone an evolution that brings it closer to the chaos patterns that Leonardo first observed in the movement and the self-entanglement of water. Once poetic language was released from the constraint of having to tell the stories of gods and kings and later, of having to express individual and social identity, it began to discover—or rediscover—its sources in the mysterious movement of language itself, in the manifestation of a meaning in words that goes somehow beyond words. In the modernist and the postmodernist poem, language is finally manifested as a self-exceeding system, and to explain what I mean by this, I’m going to resort, very much in the spirit of Leonardo, to the properties of water.
Now, self-exceeding systems are those systems that are capable of pushing themselves into a new state of being. A simple system, such as a clock or a pendulum, is not capable of such transformation; only complex, nonlinear systems are. Water and language are both classic examples of complex systems, and as such they have many properties in common—properties that, for me, relate directly to poetic attempts to say the unsayable.
In poetic language, meaning overflows or exceeds its own condition, and a saying of the unsayable takes place."
https://www.poetryfoundation.o...
Quote by Arthir Sze in On Poetry and Water
In China, water is one of the five elements and symbolizes yin, the primeval female principle. In the I Ching, or Book of Changes, the trigram for water is a set of stacked lines composed of a broken line at the bottom, a solid line, then a broken line. It is generated through a divination process that incorporates chance. In this cosmology, water is not an assemblage but, rather, a force—“Water flows to what is wet.” The water trigram helps to highlight that everything is in motion, and that each moment is unique.
If water is beginningless beginning and endless end, if water has no shape of its own but can take any shape, it has infinite possibility.
Texts provided by Poetry Foundation, link to text no longer available
Leonardo Da Vinci, A Deluge, 1517-18, black chalk on paper
https://www.rct.uk/collection/...
Quotes from Gaston Bachelard, Eau et les Rêves
...sous les images superficielles de l’eau, une série d’images de plus en plus profonde, de plus en plus tenaces…Il reconnaitra dans l’eau dans la substance de l’eau, un type d’intimité…l’eau est aussi un type de destin…l’eau est vraiment l’élément transitoire. L’être voue à l’eau est un être en vertige. Il meurt à chaque minute, sans cesses quelque chose de sa substance s’écroule. La mort quotidienne est la mort de l’eau. L’eau coule toujours, l'eau tombe toujours, elle finit toujours par sa mort horizontale…La peine de l’eau est infini.
Je retrouve toujours la même mélancolie devant les eaux dormantes, une mélancolie très spéciale qui a la couleur d’une mare dans un foret humide, une mélancolie sans oppression, songeuse, lente, calme.
Une goutte d’eau puissante suffit pour créer un monde et pour dissoudre la nuit.
…une eau qui va du printemps a l’hiver et qui reflète aisément, passivement, légèrement, toutes les saisons.
La dialectique de l’eau
Le complexe de Caron et Le complexe d’Ophélie
Caractère presque toujours féminin
L’eau et la pureté
L’eau et la violence
Le langage des eaux est une réalité poétique directe
Elle a un corps, une âme, une voix,…une réalité poétique complète
« Les évènements les plus riches arrivent en nous bien avant que l’âme s’en aperçoive. Et, quand nous commençons a ouvrir les yeux sur le visible, déjà nous etions depuis longtemps adhérents à l’invisible. » D’Annunzio, Contemplation de la Mori
…l’eau sert à naturaliser notre image, à rendre un peu d’innocence et de naturel a l’orgueil de notre intime contemplation….
Le miroir de la fontaine est donc l’occasion d’une imagination ouverte. Le reflet un peu vague, un peu pali, suggère une idéalisation. Devant l’eau qui réfléchit son image son image, Narcisse sent que sa beauté continue…Le miroir de verre…donne un image trop stable.
…Narcisse va donc a la fontaine secrète, au fond des bois. La seulement, il sent qu’il est naturellement double ; il tend les bras, il plonge les mains vers sa propre image, il parle à sa propre image, il parle à sa propre voix. Echo n’est pas une nymphe lointaine.
Près de la fontaine prend ainsi naissance un narcissisme idéalisant… »Je suis tel que je m’aime. »
Cette fraicheur qu’on éprouve en se lavant les mains au ruisseau s’étend, s’empare de la nature entière.
La fraicheur imprègne le printemps par ses eaux ruisselantes ; elle valorise toute la saison du renouveau.
Complexe de Nausicaa…nymphes
L’eau évoque la nudité naturelle.
Le cygne, en littérature est un ersatz de la femme nue.
Contempler l’eau, c’est s’écouler, c’est de dissoudre, c’est mourir.
L’eau en sa jeune limpidité est un ciel renverse ou les astres prennent une vie nouvelle.
Ainsi l’eau, par ses reflets, double le monde, double les choses.
Le passe de notre amé est une eau profonde.
Alors la nuit est substance comme l’eau est substance. La substance nocturne va se mêler intimement à la substance liquide. Le monde d’air va donner ses ombres au ruisseau….L’eau est une substance qui boit ; elle avale l’ombre comme un noir sirop .
L’eau est ainsi une invitation à mourir ; elle est une invitation à une mort spéciale qui nous permet de rejoindre un des refuges matériels élémentaires.
« Partir, c’est mourir un peu. »
L’eau est l’élément de la mort jeune et belle, de la mort fleurie, et, dans les drames de la vie et de la littérature, elle est l’élément de la mort sans orgueil ni vengeance, du suicide masochiste. L’eau est le symbole profond, organique de la femme qui ne sait que pleurer ses peines et dont les yeux sont si facilement noyées de larmes.
La mer est maternelle, l‘eau est un lait prodigieux
L’eau nous porte. L’eau nous berce. L’eau nous endort. L’eau nous rend notre mère.
L’eau nous invite aux voyages imaginaires.
Continuité matérielle de l’eau et le ciel…l’eau porte
L’eau le matériau pure par excellence.
C’est parce que l’eau a une puissance intime, qu’elle peut purifier l’être intime .
L’union du sensible et du sensuel vient soutenir une valeur morale…Elles ont marque la jeunesse de notre esprit. Elles sont nécessairement une réserve de jeunesse.
Les mythes de la naissance, l’eau dans sa puissance maternelle
La parole de l’eau
Nous n’hésitons pas donc pas a donner à plein sens a l’expression qui dit la qualité d’une poésie fluide et animée, d’une poésie coulée de source.
Leonardo da Vinci, A deluge, pen and black ink on paper